Esquivant de peu un féca qui sortait en trombe de la grande salle, une sadida quelque peu perdue passa l'imposante porte en pierres.
"Toujours pressés, ces citadins !"
Elle se dirigea en souriant vers le guichetier tout en ôtant un brin de laine de ses cheveux.
"C'est bien ici pour la poésie ? J'espère ne pas être trop en retard, j'ai en route croisé un nuage de bouftous, je n'ai pu m'empêcher de plonger dedans."
L'homme lui indiqua la scène, sur laquelle elle se hissa.
"Voilà donc le poême que je voulais vous soumettre :"
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Je n'ai pas mis d'image de la rivière Kawaï : chacun la connaît, et je laisse à tous le soin de penser à l'endroit qu'il y préfère. Après tout, ce qui est beau dans une poésie, ce sont les images que l'on s'en fait. C'est subjectif, je vous laisser penser les vôtres
La jeune sadida posa son parchemin sur la pile et repartit en sautillant, espérant n'avoir pas été trop pompeuse.